Depuis quelque temps, je me questionne sur ma façon d’accompagner les différents milieux, élèves et intervenants. Je vous l’ai déjà mentionné dans le passé, je ne suis qu’un « gentil CP TIC » entouré presque quotidiennement de spécialistes du langage, d’orthopédagogues, orthophonistes et autres professionnels de l’éducation et de la santé.
Présentement, je réfléchis sur « LE » meilleur accompagnement possible, celui qui serait presque infaillible et qui ferait de moi un meilleur conseiller techno pédagogique. Est-ce qu’un tel type d’accompagnement existe? À ce jour, j’en arrive à la conclusion que pour être efficace, je dois systématiquement me mettre dans la peau de l’élève qui utilise les outils d’aide technologique afin de mieux comprendre où peuvent se situer les problématiques. Mais suis-je dans l’erreur?
Être dans la peau de l’élève c’est entre autres, bien comprendre sa situation, connaître ses limitations, mais aussi et surtout, connaître ses forces. Il peut être parfois difficile ou hasardeux, de tenter ce type d’exercice réflexif sans définir certaines balises ou avant d’entrer en scène car, en matière d’utilisation des aides technologiques il y a un écart entre l’élève en situation de besoin et l’intervenant(e) en ce qui concerne:
– les connaissances de base liées à l’utilisation d’un ordinateur (utilisation du clavier, sauvegarde, activation de profil et mise à jour)
– les manœuvres techniques dans une perspective d’utilisation optimale des différentes fonctions d’aide
– le lien à faire entre la tâche proposée et le choix de l’outil
Là où ça se complique, c’est quand l’intervenant et l’élève sont en situation de quasi détresse quant à l’utilisation du matériel technologique. Il n’est pas rare de voir un intervenant avec un niveau d’aisance TIC peu élevé, transférer son stress et sa nervosité à son élève. Il ne faut pas croire non plus que nos jeunes sont toujours plus outillés que nous et aiment assurément la technologie. Il est clair que PERSONNE N’EST TENU DE TOUT SAVOIR ET DE TOUT CONNAÎTRE (autant la quincaillerie que les logiciels) et c’est bien vrai. Mais, si le besoin de base a été bien identifié dès le début du processus, il sera plus facile de cibler certains apprentissages et d’aider l’élève à développer ses propres stratégies et de mieux juger du temps où il faut utiliser un outil en particulier (comme dans le processus de rédaction).
Ce qui m’amène à vous demander de partager ici sous forme de commentaires, vos bons coups, vos stratégies d’entrée en matière ou tout ce qui semble bien fonctionner lorsque vous devez accompagner un élève utilisant un outil d’aide à la lecture ou à l’écriture. Vous n’avez pas idée comment cela m’aiderait à adapter mes interventions techno pédagogiques! Bien sûr, je laisse et laisserai toujours les professionnels s’exécuter du point de vue de l’orthopédagogie ou de l’orthophonie mais JE VEUX COMPRENDRE ET APPRENDRE!
Le sujet vous appartient !